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Tu veux être mon friend ?

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Hey ! Ami fauché de Francilie, viens donc voir par ici !

 

Ta puberté s’est bien passée ? T’as eu ton bac (oui, y’a 20 ans ça compte encore) ? T’as vu que ça servait à rien pour déposer un dossier de location à Paris ? T’es un peu frileux pour tenter une Queshua deux secondes en bords de Seine et t’es moyen motivé pour aller t’enfermer dans un appart aussi petit que tes moyens et qui t’oblige à faire un chemin quotidien aussi long que ta liste d’agios ?

 

Didon’ ! T’as pensé à la colocation (avec moi) ? 

 

Nan mais si, reviens c’est bien ! Enfin, je crois. Avec moi, ce serait bien, j’suis sûre. Mais siii. Imagine :

 

  • On serait toi, moi, et puis encore au moins un ou deux autres.
  • Des gens cools avec ou sans service trois pièces, qu’en auraient fini de leurs études et qui seraient prêts à se poser un bon moment (enfin disons jusqu’à ce que nos croyances respectives en matière de licornes, dragons et princes charmants nous poussent vers d’autres horizons)
  • Des gens qui fêteraient leurs 30 ans depuis un certain temps au moins
  • Des gens qui ne fumeraient pas ou seraient assez maso pour cramer leurs 65 centimes d’euro dehors  même en plein hiver
  • Des gens qui seraient prêts à faire des combats de sommeil avec mes deux chats, idéalement, sans chercher à rivaliser côté ronrons
  • Des gens qui ne décolleraient pas le papier peint avec leur seule haleine les lendemains de fête mais qui auraient le vin gai plutôt que violent les jours pas trop récurrents de Beaujolais
  • Des gens qu'auraient des baskets mais pas que pour le style, et qui les utiliseraient plus ou moins régulièrement, tous ensembles ou chacun dans leur coin
  • Des gens parmi lesquels certains ne craindraient pas de se transformer en Spiderman pour éviter que certaines s'époumonent de peur en voyant une mygale en devenir
  • Des gens parmi lesquels aussi certains savent ce qu'un marteau ne s'utilise pas que dans un tribunal ou une salle de ventes et qui le manieraient avec la même dextérité (oui, bien observé jeune Padawan, dans ce mot il y a Dexter, si tu le rapproches  du mot marteau et que tu possèdes une tronçonneuse de poche, merci de ne pas répondre à cette annonce) que les joueurs compulsifs de Candy crush (si tu aimes jouer à ce jeu avec le son, merci de ne pas répondre non plus)

 

Avec les plus ou moins 500 € de loyer qu’on verserait chacun on se trouverait un logement qu’on choisirait tous ensemble :

 

  • Ce serait à moins de 15 minutes d’aisselles humides de la capitale
  • Dans un coin vivant du 92 où on (surtout les “on” féminins) ne craint pas de se faire courtiser, nous ou notre bourse, à la façon moderne des  weshDandymagueule des téssi.
  • On ferait pas pipi dans les coins pour marquer notre territoire, mais on aurait chacun droit à notre petit bordel personnel (entends le comme tu veux, c’est à toi, ça te regarde.)
  • En plus, on aurait un endroit plus ou moins grand où on pourrait mettre en commun toutes nos idées (des plus lumineuses aux plus sombres), nos pensées, nos blagues (même les nases), nos problèmes, nos solutions, nos recettes, nos questions, nos réponses… On aurait même la place de s’y asseoir plus ou moins dignement. 
  • Et comme on serait des fous, un peu, on aurait même un balcon, ou un jardin, ou alors un parc tout près.

 

T’imagines ?

 

Eh. Et pis chacun apporterait un peu de mobilier, pour lui tout seul ou pour partager avec les autres, comme ça, on se fabriquerait un nid qui nous ressemblerait. 

 

Qu’est-ce que t’en penses ? Ce serait pas mal hein ? Allez, viens, on va être bien.

 

Si cette annonce te parle, ou si tu connais quelqu'un que ça branche, contacte moi à l'adresse suivante : rosaliejolie91@yahoo.fr


24/03/2015
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À louer

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L’appel à candidature n’ayant pas porté ses fruits, l’offre est devenue caduque. Aussi, les locaux mis à disposition restant vacants, ils sont proposés à la location.

 

A louer, coeur, conçu en 1983, régulièrement rénové et mis au goût du jour (chocolat, chocolat-caramel, chocolat-raisin, chocolat-menthe).

 

D’anciens locataires ont causé quelques dommages lors de leur passage, mais après de longs et coûteux travaux, les quatre pièces sont à nouveau en parfait état, et ont même été légèrement agrandies. Si la propriétaire veille à entretenir les lieux et y apporte un soin particulier à grands renforts de pares-terre de fleurs bleues, prenez note que quelques vieilles fissures ont par endroits été colmatées d’un matériau vendu comme difficilement pénétrable, nous préférons vous avertir qu’une certaine porosité peut toutefois être retrouvée. 

 

Quoi qu’il ait pu y avoir parfois quelques dissonances avec la régie locative, sise au n°1 de la place du Général Laré Zhon, la propriétaire tient néanmoins à ce que celle-ci reste décideuse quant à la possible expulsion de locataires non respectueux des lieux. 

 

D’autre part, dans le but d’un meilleur confort de vie et dans l’optique d’un enrichissement par la diversité, sachez que les locaux ont été organisés en occupation mixte. Il existe ainsi différents types de baux, certains, comme le bail familial, animal ou peluchal, rendent leurs signataires quasi-inexpulsables. D’autres en revanche, comme les baux destinés aux gros cons, insensibles ou malveillants, s’ils peuvent parfois être consentis, sont en général de très courte durée et ne peuvent en aucun cas être renouvelés.

 

Les visites se font après étude préalable de dossier, dûment complété. Si le votre était retenu, merci de vous présenter après avoir ôté vos gros sabots dégueulasses. 

 


15/03/2015
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Les petits bonheurs

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Morphée est un connard (oui, Morphée est un homme). Soit il est bipolaire, soit c’est encore un tordu d’allumeur. Il passe des journées entières à me charmer, à m’attirer dans sa couche douillette et moelleuse, et moi, vaillante, je résiste, et au moment enfin où je cède, pfffffft l’oiseau est envolé… si je puis dire. 

 

Si bien que, ces derniers temps, quand je ne dois pas me lever, je passe mes journées à mollasser, laissant de temps à autre la déprime s’installer ; et, les jours où je dois aller travailler, je me réveille péniblement, prête à rejoindre Nabilla, tellement mon humeur est douce.

 

Ce matin était donc un de ceux où je claudique en talons pour essayer de me convaincre que les deux minutes que j’aurai gagnées sur le chemin me permettront de rattraper incognito les trois quarts d’heure de retard avec lesquels je me suis levée. Autant vous dire que j’ai apprécié la petite session patinage improvisée organisée par la municipalité sur les trottoirs du quartier, et que je ne misais pas gros sur l’avenir de celui qui viendrait me coller ses basses dans les oreilles ou m’expliquer par écrit tout en adidas vêtu que « pas tlavaaaïe, tloa enfaaants, paaas manger » et donc « moi donner ».

 

take-a-smile-2.jpgJe ne m’attendais pas franchement à ce que mon état d’esprit change aussi radicalement.        Je ne sais pas si j’ai été conçue sur un arc-en-ciel, mais voilà, il semblerait que j’ai une certaine propension à saisir les petits bonheurs de la vie et à en extirper toute la joie qu’ils contiennent jusqu’à la dernière goutte. En réalité, je ne suis pas très sûre que la joie soit un élément liquide (quoi que, on pleure ou on pisse de joie non?) en revanche, vu comme ça me rend euphorique, je pense que c'est alcoolisé. C’est plutôt pas désagréable, le seul truc, c’est qu’à me balader tout sourire en sautillant, je passe soit pour une illuminée, soit pour une gourgandine.

 

Alors bon, venons-en au fait. Pourquoi un tel revirement de situation? C’est hormonal. D’abord parce qu’il y a des gens dans la vie qui nous marquent, qu’on admire et qu’on aime, et qui, sans prévenir, ont un geste, un mot, qui si c’était nécessaire, justifieraient ces émotions. Ces derniers jours, j’étais mal embouchée j’ai eu du mal à l’exprimer, mais j’ai été touchée par toute l’attention et la gentillesse à mon égard. 

 

Bien qu’en CP il me semblait inadmissible d’être sur un podium sportif et de ne pas avoir de récompense plus conséquente que celle des pauvres looooooooosers suivants, je fais malgré tout partie de ces gens qui prêtent plus attention au papier cadeau qu’à son contenu (non, il ne s’agit PAS d’une métaphore applicable à la gent masculine…). Probablement encore une conséquence de ma croissance infantile dans le monde merveilleux de Candy (pas la machine à laver, l’autre) je suis aussi très sensible à l’effet de surprise. 

 

Du fait, ce matin, presque une semaine après avoir fêté le premier anniv de mes trente ans, quand ma cop’s d’enfance est venue me chercher au bureau pour une pause improvisée avec un cadeau d’anniversaire à la main, eh ben, j’ai été vraiment touchée. A peine le temps de grignoter, que pouf! Une drôle de lutine m’annonce par SMS que mon chauffage HS depuis trois ans va être remplacé dans la semaine. Je ne suis pas certaine, mais je crois qu’à ce moment là ma mâchoire m’a lâchée. Tout juste remise de mes émotions, dans l’après-midi, ma pétillante p’tite collègue dépose un énorme paquet sur mon bureau et me dit le plus simplement du monde « c’était pour ton anniversaire », là, mon visage s’est empourpré puis paré d’un sourire aussi large que les trains commandés par la SNCF! 

 

Qu’on soit bien d’accord, tous ces paquets inattendus m’ont fait aussi plaisir que si ma balance avait affiché moins 5 après que j’ai testé toutes les recettes possibles sur la base Nutella-Carambar, mais à vrai dire, ils auraient été vides que mon shoot d’endorphines n’aurait pas été moindre. Parce que non seulement je m’y attendais aussi peu que trouver un interlocuteur compétent chez Pôle Emploi, mais en plus, j’ai senti une telle bienveillance, que ça m’a profondément émue. 

 

Alors voilà, j’évoquais hier ma ressemblance des derniers temps avec Tom Hanks dans Seul au monde, mais il ne fallait pas y voir quelque chose d’alarmant si ce n’est au niveau de la pilosité. En fait, je réapprends à reconnaître ces instants, savourer ces moments, évaluer ma chance, et ainsi assumer ma mine d’ahurie de la crèche (en cette saison appelez-moi donc Marie). Et puis, aussi, même si je n’ai rien contre un scénario façon romance américaine, j’essaye de me souvenir qu’Irma, c’était mon bouvier des Flandres, pas moi. Et donc que, étant aussi peu sûre de mon avenir sentimental que de la météo en Normandie, il est sûrement préférable d’avancer maintenant avec les Kickers que j’ai aux pieds plutôt que d’attendre les Louboutin que j’aurai, peut-être, un jour, quand j’aurai des cors.

 

 

 

 

 

 


10/12/2014
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Blanc c'est blanc

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 J'aurais pu vous le dire dès le début, simplement: en ce moment, je n'y arrive pas. Voilà des semaines, oui, bon, ok, des mois, que je vous délaisse. Enfin, que je vous laisse croire que je vous délaisse. En réalité, non. En réalité, ça fait des mois que ma sale caboche est absorbée par divers évènements perturbants, et que je tente de rédiger des choses qui vous feraient croire qu'il n'en n'est rien, que ma vie est un feuilleton à l'eau de rose. En vérité, plutôt que dans un pot pourri entêtant, fille de l'océan oblige, ma vie se déroule plutôt sur une mer turbulente (meuh non Manman, t'y es pour rien vas). Mais bon, on a tous joué dans les vagues, ça fait un peu peur, ça fait un peu mal quand un rouleau nous plaque au fond à bout de souffle, mais c'est rigolo aussi, entre deux tasses d'eau iodée. 

 

Entre colère, angoisse, fantasmes, petits bonheurs et grands espoirs, j'ai l'impression de m'être endormie sur un matelas gonflable par vent de terre, et de m'être réveillée quelques heures plus tard, désorientée. Ce n'est pas nécessairement négatif, disons que d'ici je vois le rivage sous un autre angle, avec une lumière différente. Je suis aussi plus vulnérable au vent et aux courants, mais si je les prends bien, ils peuvent m'emmener loin, dans la bonne direction, ou pas. C'est étrange, je vois bien d'où je viens, et même si je l'ai subi, quoi que j'en sois responsable, c'est très simple de comprendre comment j'en suis arrivée là. En revanche, quand je me tourne de l'autre côté, l'horizon est plus vaste, plus incertain aussi. 

 

Je vous rassure, je ne suis pas passée du côté obscur de la force. Vous avoir écrit ces quelques lignes devrait même déjà m'avoir remis quelques idées en place. A très vite.


07/12/2014
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Brut

Comme ça, on dirait pas. Mais en fait, c'est vraiment derrière moi. Je n'ai pas de difficulté à raconter cet évènement, je n'ai pas non plus particulièrement envie ou besoin de le faire. En revanche, j'ai besoin d'écrire. Pourquoi sur ça? Pourquoi sur ça, aujourd'hui? Je ne sais pas, je vais bien, ça me paraissait être un exercice froid, qui avait le double avantage de m'assurer que je ne fais pas que dans le futile au miel sucré, et de parler peut-être à certaines. 

 

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Brut. Brut ce réveil dans la nuit du 7 au 8 mai 2009, brut et vaseux malgré la colère dans laquelle je m’étais couchée ce soir là: si je ruminais parfois mes états d’âme et que je peinais à m’endormir, à cette époque, je ne connaissais pas encore le goût amer des nuits blanchies d’angoisses. Il devait être autour des cinq heures du matin quand le ronflement m’a réveillée. Ce ronflement qui ne semblait appartenir à personne. 

 

Je me suis levée pour voir d’où il provenait. Quel spectacle. Trônant sur les toilettes tel le roi des cons, porte ouverte, Paul dormait paisiblement la tête dans le slip. S’il avait été célèbre j’aurais revendu cher clichés et vidéos. Si j’avais été mauvaise aussi. Au lieu de ça, humiliée de trouver celui dont j’étais supposée être amoureuse dans un état aussi minable, à la vue de tous, y compris celle de ma mère venue nous rendre visite, j’ai tenté de le réveiller.

 

A sa tête de veau abrutie d’alcool, je n’ai pu opposer qu’un sentiment de dégoût et de mépris. C’est beau l’amour. Quelques minutes plus tard, pendant que son foie mobilisait toute son énergie pour purger les litres de bibine qu’il avait dû s’enfiler, je restais aussi froide que possible quand finalement décidé à se lever, il m’a regardée droit dans les yeux en pissant par terre: « et ça? c’est pas de la pisse? » a-t-il finit par articuler.

 

A ce moment là, je n’avais aucune capacité à me projeter dans l’avenir. Je n’ai pas compris que c’était la fin, que rien ne pouvait plus être réparé. Et avec le recul, je trouve ça parfait! Seul le présent m’importait, le présent et l’évènement qui nous réunirait tous le lendemain et le sur-lendemain: le mariage de sa soeur. Je suis allée vociférer dans l’oreille engourdie de son ami à peine moins imbibé, qu’il était temps maintenant de prendre le relais, et que pour ma part, j’avais donné. Et puis je suis revenue sur mes pas pour aller me coucher. 

 

Sur mon chemin, Paul. Il avait réussi à tituber sur quelques dizaines de centimètres. Blasée de ce spectacle, j’ai avancé une main fâchée vers son épaule pour le bousculer. Je n’imaginais pas alors quelles seraient les conséquences de ce geste. Après s’être vautré lamentablement dans l’étagère du vestibule, il s’est redressé comme un diable dans sa boîte. Je garde en mémoire l’image, comme ralentie, de sa paume s’ouvrir et s’élancer sur mon visage. Ce bourdonnement dans ma tête, et ma main incrédule posée sur ma joue comme pour comprendre ce qui m’arrivait. 

 

Quelle idiote! Non contente d’être étourdie et de sentir les larmes couler, il a fallu que je parle, que je lui dise quel con il était, que je lui demande ce qui lui prenait. Moi qui suis habituée à la pluie, l’expression "pleuvoir des hallebardes" a pris tout son sens ce soir là. Je suis incapable de dire combien de temps ça a duré. J’ai vu les murs, les chambranles de portes, les meubles, j’avais l’impression d’être dans Space Mountain sans harnais. 

 

Malgré tout, en le voyant se tapir au fond de la chambre, comme un animal prêt à bondir, tandis qu’il me gratifiait de jolis noms d’oiseaux et de son haleine chargée, mon instinct de survie m’a poussée à m’habiller. J’ai été convaincue de ce que je faisais quand dans mon dos, je l’ai entendu me promettre la mort. 

 

Tout comme l’ivrogne qui lui faisait office d’ami et qui n’a daigné bouger que lorsque je me suis décidée à partir, ma mère, en bas, s’était réveillée, inquiète. Je l’ai prise avec moi, et après un coup de fil gêné, nous sommes arrivées chez ma belle soeur vers six heures du matin. Je crois que je ne pleurais pas. Ce qui me marque en revanche, c’est le moment où j’ai pris conscience de ce qui venait de se passer, en entendant la future mariée raconter: « Paul a tabassé Rosalie. »

 



 


22/08/2014
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